Panne sèche.

Je voulais recommencer à écrire, je vous jure, monsieur. Vous ne me croyez pas, hein, je le vois bien. Comme si j’étais comme ces gens qui se poussent du col, qui font semblant, qui prétendent. Mais pas moi monsieur, non pas moi.

J’avoue. Je me suis offert des vacances. Longues, oui, assez longues. Je n’ai pas une seconde à moi. Je réfléchis et je lis, ça fait du bien vous savez, de s’arrêter un moment. D’avoir du temps. Pas que pour soi, pour les autres aussi. Pour parler, pour discuter, pour offrir quelques minutes de calme à ceux qui courent tout le temps.

Si je regrette? Non, la plupart du temps. Quelques jours c’est plus dur, ils me manquent, je me demande ce qui m’a pris de m’enfuir comme ça. Puis je me rappelle.

Ne croyez pas que je ne fasse rien! J’ai des journées bien remplies, étonnamment chargées! Je m’occupe de la pupuce à quatre pattes, je déjeune parfois seule mais rares sont les jours sans que vois quelqu’un. Celle qui a quitté son boulot, celui qui est à bout, l’homme qui a besoin de réconfort et celle enfin qui, le ventre rond, attend le jour de la rencontre.

Avant me semble très proche, pourtant. Je ne les ai pas vraiment quittés. Je suis tout près. Ils sont tous près. C’est bête qu’ils me manquent. Je n’aurais jamais cru que moi, étrange être sans coeur, puis-je créer des liens et m’y tenir.

Mais finalement c’est plutôt bien, non?

Laisser un commentaire